Pourtant j’attends, incontestablement. Peut-être la révélation, l’intuition ultime qui me dira où aller. Même Cunégonde me l’a fait sentir ; il y a là quelque chose d’impérieux, de presque comminatoire.

Les sourires de la photo me poursuivent, me hantent devrais-je dire. Ils disent le bonheur simple de la famille. Ce truc que je n’aurais jamais, que Cunégonde et moi partageons ; les êtres comme nous ne sont pas destinés à se perpétuer. Le fait que, chez elle, ce soit dû à une ablation des ovaires ne change rien.

Mais apparemment, ça n’était le cas de Ronan. Et quoi qu’il se soit passé, quelles que puissent être les raisons pour lesquelles il avait laissé son fils derrière, je lui devais – au nom de notre amitié –, je devais à Castor – au nom de l’innocence –, je devais peut-être même à Cunégonde qui ne serait jamais mère et par dessus tout je me dois, à moi-même de remuer le paisible ordre de ma vie – l’ordre du monde, même pourquoi pas – pour le retrouver, savoir où, quand, comment, pourquoi il avait disparu.

Alors j’attends. Sans doute simplement le courage de m’y mettre.


Texte peut-être un peu bref, certes, mais, à ma décharge, l’amorce de Franck l’était également, brève ^^ . Le rythme hebdo me convient pas mal a priori, mais ça risque d’être pas évident à tenir : je suis en vadrouille pour quelques semaines. Que cela ne vous empêche pas de faire toutes propositions pour lancer notre héros dans de nouvelles aventures \o/ . À bientôt la foule !