Tanaron, le blog

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Arrivée à Tanaron

Pour y aller, donc, et ainsi que je l’ai laissé entendre il faut, essentiellement, ce que notre époque cybernétique ne connaît plus : du temps.

Partant de Lyon (oui, je n’étais pas resté sur place depuis le coup de fil, mais pas rentré chez moi non plus…), comptez plus de cinq heures en passant par Veynes-Dévoluy puis bus… car la gare SNCF de Digne est desservie exclusivement par la route (et ce, déjà il y a quarante ans).

Ensuite seulement vous ressentirez l’extase de :

L’arrivée à Digne gare[1]

(j’avais même le choix entre SNCF et routière, mais j’arrivais avec un billet de train, que diantre !).

Michel m’attend à la sortie du bus. Ni lui ni moi n’avons la moindre idée de qui nous allons trouver. En même temps, je suis le seul à descendre. Avec mon air improbable et ma guitare sur le dos. Le Monsieur m’annonce que nous allons retrouver Marie et Franz à la « Dalle aux ammonites », une dalle où se trouve la plus grande concentration de ces crustacés fossiles connue (en France ? en Europe ? dans le monde ?… me rappelle plus :-/ ).

Il me véhicule dans une antique Škoda (république tchèque en force !). Il est tout mal rasé, les cheveux en bataille et les yeux pleins du soleil de sa montagne[2]. Marie et Franz ont un look baba cool qui m’amène à penser que je dois presque avoir l’air « dans le ton ».

Enfin, nous montons à Tanaron. On s’engage sur la piste, où la voiture patine dans les virages en épingle à cheveux. Je me réjouis in petto de n’avoir pas pris ma mienne, de voiture.

Nous laissons à notre droite une piste marquée Tanaron. Je n’ai que le temps de me demander où on m’emmène que nous sommes arrivés… à la Bergerie. Notre « home sweet home » pour les semaines à venir.

Nous retrouvons là Sylvie, Amar, Elinor et Boris. Tous me font la bise comme une évidence[3]. Elinor, la fille de Marie (mais pas la Marie de Franz, nous parlons ici de l’auteure du coup de fil, dont ces deux-là sont des amis), Elinor, donc, me fait faire le tour du propriétaire. Elle vient d’avoir son bac. Elle s’excuse de me désigner, dans son discours, comme un « vieux » (mais, non, tu penses, ça m’fait rien… :-C ). Il y a un point d’eau en contrebas, que l’on alimente par dérivation d’une canalisation[4] principale qui descend à la « Piscine », réserve pour les hélicoptères bombardiers d’eau. La jeune fille m’avertit des dangers du feu – surtout si je fume. Il est important aussi de rétablir la circulation normale de l’eau quand on finit de se servir de l’évier (deux bacs inox, avec évacutation directe sur tes pieds) ou de la douche (où on va bientôt, promis, mettre un rideau).

Derrière la Bergerie, les toilettes sont « à la turque », en vrai bois de palette… Attention à ne pas rater le trou ! Là aussi, on va bientôt mettre un rideau.

Notre demeure comporte trois pièces :

  • Le dortoir (la salle la plus petite) où l’on est isolé du sol par des palettes surmontées de cartons avec de la moquette par dessus; ce qui en fait une surface assez confortable (à mon goût personnel) pour dormir à même le sol ;
  • La salle du feu, grande et haute de plafond, où nous devrons monter un foyer pour faire des veillées terribles !
  • La cuisine-salle à manger, communiquant avec la salle précédente, où nous sommes équipés des derniers raffinements modernes : une cuisinière à gaz, des planches sur des tréteaux, une étagère pour les victuailles, des bancs, un cadavre de congélateur rempli d’eau croupie avec des seaux pour contrer tout départ de feu dans la pièce à côté, le tout sur un sol de poussière d’excréments animaux.

Héééé oui, parce que si on l’appelle la Bergerie c’est parce que jusque récemment elle hébergeait… des chevaux[5] ! Et que les copains qui m’ont fait la bise tout à l’heure viennent de passer une demi-semaine à dégager des tombereaux de crottin et de merde de mouton pour que, dès ce soir, on puisse tous dormir là.

Ce soir et demain matin, nous mangerons « au village », chez Michel. Ensuite il emmènera l’un d’entre nous faire les courses et nous serons autonomes à la Bergerie. Marie (la mère d’Elinor, donc) doit arriver entre neuf et onze heures ce soir, avec trois jeunes qu’elle a recrutés à Dieppe…

Et là ça me paraît le bon moment pour suspendre le récit ^^

À très vite les amis.

Notes

[1] Je précise que j’ouvre ici mon bloc papier de l’été dernier, sur lequel j’ai tenté de tenir un journal qui a tourné court, car trop long à écrire par rapport au temps que je pouvais y consacrer – mais n’anticipons pas

[2] paraît qu’il est maire de Tanaron : il a une gueule de maire comme moi de bonne sœur berlinoise

[3] ça doit être mon côté « showbiz » mais ça m’plaît bien

[4] bon, d’accord, un tuyau

[5] et encore avant des moutons

Commentaires

1. Le lundi 7 novembre 2005, 09:29 par Titi

Donc vous vous retrouvez pour la première nuit : Elinor, Sylvie, Amar, Boris, les trois garçons qui doivent arriver avec Marie de Dieppe et toi à la bergerie. Marie et Franz dorment chez Michel et Marie au village...
Pourquoi vous ne dormez pas tous au village ?...

2. Le lundi 7 novembre 2005, 12:23 par Lomalarch

Merci d'aider nos lecteurs à s'y retrouver huhu ;-)

Si on compte bien, nous arrivons à peu près à huit personnes qui doivent dormir à la Bergerie, et quatre au village... La réponse à la question est donc : ce n'est pas assez grand chez Michel pour faire dormir douze personnes. Il y a, quand même, cinq arrivées dans la journée.

3. Le jeudi 10 novembre 2005, 15:53 par Lomalarch

Retour de ce billet après dépublication (j'attendais des nouveaux et je préférais qu'ils commencent pas le début)

Si tout va bien, demain, la suite ;-) Stay tuned !

4. Le jeudi 10 novembre 2005, 23:05 par Aminoterus

Effectivement, on se perd dans tous les noms de personnes : n'y a-t-il pas une Marie A. et une Marie B. par exemple ? et un sociogramme qui est relié à qui comment ?

Bon j'attends la suite en fait. Je n'ai rien écrit à la première page parce que j'attends. ... la suite.

Je pressens que : Demain sera ce qui a été refusé à hier !

Bonne continuation.

5. Le vendredi 11 novembre 2005, 15:32 par Lomalarch

Aminoterus : un sociogramme ?! Fouchtra, j'ai bien fait d'ouvrir ce joueb, j'apprends des nouveaux mots ^^

Sinon, je dirais ceci pour le « flou » que vous percevez : l'idée, dans ces « notes de l'été » c'est de fournir les informations à mesure qu'elles me parviennent ;-). En gros, vous êtes à peine plus dans le flou que moi, au moment où j'y étais ^^

Mais cela ne me dispense pas d'éclairer les choses – ce qui, normalement, ne saurait tarder