Tanaron, le blog

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La ouature de M’sieur Amar

Notre causerie du jour portera sur l’intendance – et plus précisément sur les voyages à Digne, indispensables, notamment le ravitaillement.

Je ne crois pas vous avoir encore dit qu’Elinor était venue dans la voiture d’Amar – avec Sylvie bien sûr.

Lorsque, jusqu’à présent, il a été question de déplacements en ville, il n’était question que des voitures de Michel ou Marie… car la vérité c’est qu’il est arrivé à Amar UN MALHEUR[1]. Nous allons donc remonter le temps de quelques jours jusqu’au

Lendemain de l’arrivée d’Amar à Tanaron

Je ne sais pas si vous avez déjà assisté à un orage[2] dans le riant pays dont il est ici question. Mais c’est le genre d’occasion où on se rappelle tout soudain que ce n’est pas juste le midi, mais aussi la montagne. Je n’ai pas eu, personnellement, l’occasion d’assister à ce genre de phénomène, mais, de ce que j’en sais, la foudre frappe avec insistance sur le rocher, qui fait un paratonnerre naturel aussi efficace qu’impressionnant, et, naturellement, l’eau se déverse avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir tant qu’on n’est pas dessous et dévale tout ce qui est dévalable à commencer par la piste.

Une piste, comme son nom l’indique, non goudronnée. Susceptible par conséquent de se transformer en torrent de boue si l’eau n’en est pas promptement évacuée[3].

Amar n’est pas homme à se laisser impressionner : il s’est lancé dans la descente de la pente pour rejoindre la civilisation[4]. Mais ce n’est qu’une fois sur la route, dans la vallée, que les choses se sont compliquées.

Je ne sais pas si le panneau

vous plonge comme moi dans des abysses de perplexité. Parce que moi, je veux bien faire attention, mais quand le caillou il me tombe sur la pomme, je vois pas ce que je peux faire :-/ … Hé bien, grâce à Amar, j’ai compris à quoi il servait ce panneau ! Il faut faire attention parce que des fois les pierres elles sont DÉJÀ sur la route. Et là, donc, la route il l’a trouvé repavée de frais avec des pans de muraille tout juste décrochés. Il a pu zigzaguer entre un moment, mais il a fini par trouver un barrage bien franc qu’il a essayé de franchir mais là, paf, le pneu.

Il ne se laisse pas démonter pour autant, quand même : roue de secours et à nous la grande ville. Il remonte à Tanaron, une fois ses clopes en poche (je ne sais pas pour quel motif il avait dû descendre, mais je suis sûr qu’il aura acheté des cibiches, car ainsi sont les drogués), et en pleine piste… repaf ! Car eu égard aux risques d’écoulement et de déformations diverses d’une piste qui ne serait qu’en terre, la nôtre est pleine de cailloux, qui, tout comme les gouttières, pour être indispensables, n’en comportent pas moins des inconvénients, notamment le fait d’être assez peu tire-friendly[5].

Amar est finalement resté sans voiture pour cause de roue en berne pendant une bonne semaine, et jusqu’à mon quatrième jour de présence je n’ai donc pas vu rouler son véhicule.

Mais après il s’est rattrappé

Descendant parfois juste pour le réapprovisionnement clope du groupe[6], il a fait des aller-retours quasi-quotidiens pendant une bonne partie du séjour, ce qui a d’ailleurs fini par poser des problèmes, car ça le mettait (et avec lui ceux qu’il avait éventuellement emmenés) régulièrement en retard pour le démarrage du chantier l’après-midi.

Michel a dû remettre les pendules à l’heure sur les circulations en ville…

Cette anecdote pour rappeler aux ingénus idéalistes qui me font l’amitié de me suivre que, quand on forme un groupe de ce type, RIEN ne peut être considéré comme simple. Que ceux qui envisagent déjà de nous rejoindre là-haut se le tiennent pour dit :-P !

Notes

[1] merci de mettre la musique de Psychose à fond avant de lire la suite

[2] un vrai, hein, pas un coup de tonnerre lointain

[3] c’est pourquoi, à intervalle irrégulier, des gouttières sont disposées en travers qui, pour être indispensables, ne sont pas forcément exclusivement pratiques, mais j’aurai sûrement l’occasion d’y revenir

[4] je pense que l’orage avait dû s’arrêter avant quand même

[5] potes avec les pneus, pour faire moins hype et plus français

[6] mais généralement plus, soyons honnête

Commentaires

1. Le dimanche 4 décembre 2005, 01:18 par Lomalarch

La prochaine note portera au moins une solution ! tant il est vrai que c'est l'intérêt des problèmes qu'ils nous forcent à l'invention ;-)

Et, oui, je le confesse, je n'ai pas posté ce billet hier comme je l'avais promis, mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie :-/ À bientôt les aminches

2. Le mardi 6 décembre 2005, 00:09 par a n g e l

je connais ces orages, la plus belle pétoche de toute ma vie, c'est beau et trerrifiant à la fois.

(j'ai peur de l'orage)

3. Le mardi 6 décembre 2005, 22:14 par Ceskal

Moi j'aime, parce que c'est synonyme de bloquage de route, et donc, de jour de congé. Sauf là parce que j'habite à 10 mètres du boulot. Donc plus d'excuses.

4. Le samedi 10 décembre 2005, 11:48 par Ceskal

Et au fait, une question me taraude le cervelet... Vous avez pensé a immortaliser tout ca sur un caméscope histoire qu'il y ai un " Méquingue ofe " ?

5. Le lundi 12 décembre 2005, 23:04 par Lomalarch

Ceskal > Woui, il y a eu filmage, mais plus tardif, ce que j'ai raconté jusqu'ici ne figure que sur l'écran illuminé de ma mémoire...

a n g e l > Désolé de te rappeler des souvenirs traumatiques ;-)